Acheter ou non le PRS505 ?
Il est impossible de lister tous les freins qui "poussent" (elle est bonne celle-là) le futur lecteur (ça continue) à refuser d'acquérir un PRS505. L'exercice inverse s'avère plus difficile. Pourquoi s'équiper aujourd'hui ? Pour lire !
C'est une évidence mais lire quoi et comment ? Cette machine n'étant pas encore bien adaptée à l'hypermédia (textes, images, musique, abandonnons la vidéo pour quelques années, donc aux Guides MAF) restent les différents type d'ouvrages disponibles en mode papier. Ils en existent deux: les kleenex, on les lit, oublie et jette (plus de regret avec le recyclage du papier) ; et les autres (plus rares) on les lit plusieurs fois, on n’hésite pas à les prêter, sauf à la personne qui a commis l’erreur fatale de ne pas vous rendre un, et un seul suffit pour fâcherie légitime, pour faire partager notre enthousiasme et notre plaisir.
Les romans kleenex, dont fait partie le dernier Nothomb (ce n'est pas moi qui le dit mais mon entourage, pour ma part je n'ai pas le temps de lire des romans), sont idéaux pour ce type de support, à une condition : un prix attractif. Après l'équipement des frimeurs et des convertis il faut séduire le lecteur lambda, et là le meilleur argument reste le porte-monnaie. Et si le prix unique du livre freine le téléchargement en France, faisons confiance aux petits malins qui installeront des plateformes en dehors de nos frontières. Cette hypothèse ne se vérifie que pour une-reader à 300 €, dès que celui-ci sera vendu moins de 100 €, le retour sur investissement deviendra caduque.
Les livres techniques (je pense aux manuels d’utilisation des OS et logiciels pour micro-ordinateurs) sont aussi bien adaptés, car vite obsolètes.
C’est d’ailleurs cette obsolescence qui deviendra un argument canon pour le e-book. On vendra un guide, un ouvrage technique comme un logiciel, avec une nouvelle version qui sera en fait une mise à jour (un bon moyen de s’assurer contre le piratage, ou de freiner celui-ci), avec un prix de l’ordre de 30 ou 5o % moins cher.
Hors aujourd’hui nous ne sommes pas dans cette configuration. Et Sony en visant les 30-50 urbains se déplaçant, n’est certainement pas loin de la vérité. Seront séduits non pas ceux qui prennent le métro, mais ceux qui de Thalys en Eurostar et TGV ont devant eux quelques heures pour se consacrer à la lecture (En fait le relais H aurait été peut être plus pertinent que la FNAC ?). Ils possèdent les moyens de s’offrir le PRS et en ont marre de devoir choisir entre deux ou trois ouvrage qui pèsent une tonne (j’ai trimbalé Les trésors de Venise de National Géographique pendant 4 jours, mon épaule s’en souvient encore) et ne trouvent jamais leur place dans la sacoche du micro-ordinateur portable. Ces ouvrages qui vous permettent de vous évader entre deux TB, ou BP, un rapport, ou un plan marketing….foireux. Ils sont nombreux, c’est fou le nombre de gens qui prennent le train, mais pas des millions.
En fait, et j’en suis ravi, on voit bien que la balle est dans le camp de l’éditeur, du contenu.
J’y pense. Il existe un endroit ou le PRS est roi : le lit. Avec une petite loupiote, voir sur le site de Sony, vous pouvez aborder sans déranger votre compagne, compagnon, votre livre préféré, regardez des photos tranquillement avant de faire de beaux rêves. Plus de bruit de pages tournées, plus de jaquette compromettante…c’est trop cool. Pour la musique c'est autre chose, la qualité du MP3 est si déplorable qu'il est difficile de parler de musique, parlons plutôt d'ambiance musicale. En fait c'est comme pour l'horlogerie les CD deviendront des produits de luxe comme les montres mécaniques.
A suivre
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