La revanche du mot

Dans le bras de fer opposant les marques à Google (article de Libé), il est intéressant de voir le mot prendre sa revanche sur la marque.
Je n'ai pas le temps ni les compétences juridiques pour développer la question mais quand devant une pub ou une enseigne je vois un mot muter en marque et devenir la propriété d'un seul, je suis choqué. De quel droit ?
Vinci, Céline, c'est un joli prénom Céline, Laguiole, Libération, Mont Blanc, autant de mots centenaires et de centaines de mots devenus par détournement et la puissance de l'argent, un slogan.
Dans le même ordre d'idée je regardais le site Rolex et sa campagne pour une montre baptisée Cellini.
C'est sûr l'artiste de la Renaissance est un orfèvre hors pair, mais c'est aussi un assassin, et un fat. Lisez ses mémoires.
500 ans après, on associe indirectement ses oeuvres, le Persée de Florence, la salière de François 1er, à d'autres artistes, musiciens, danseurs et à un objet superbe certes, mais inaccessible pour au moins 6 milliards d'individus sur cette terre.
Le luxe n'hésite pas à masquer la réalité et transforme Cellini, un nom, un mot, en objet du désir, en marque.
Il porte quoi au poignet le mec ? Une Cellini.
Avec la Da Vinci d'IWC je fais moins le malin.
Il y a détournement aussi, appropriation, mais j'ai fauté.
Je voulais les associer à la Madone de Laroque pour un mécénat. Ils on rejeté la proposition, mais piégé je suis.

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