De quoi le libraire est-il le nom ?

Avant de tenter de répondre à cette question, en admettant une telle possibilité, il me faut me justifier.
Je suis un auteur hypermédia, pur et dur, c’est à dire sans aucune possibilité de transférer mes « oeuvres », des livres numériques pour iPad, vers un support papier.
Je ne connais pas grand chose au métier de libraire et je ne demande pas mieux que d’autres m’éclairent. C’est d’ailleurs le but inavoué de ce billet.
Cette approche et cette méconnaissance me coupent-elles irrémédiablement des libraires ? Je ne le crois pas.
Pour vérifier cette hypothèse je vais assez souvent me présenter dans des librairies dont la proximité avec le sujet d’un de mes guides est avérée (à Rouen pour les Impressionnistes, à Amboise pour Léonard, à Paris pour les deux). 
J’ai initiée cette démarche il y a un peu plus d’un couple d’années avec dans les premiers temps des refus systématiques de rendez-vous, ou d’écoute. 
Et de tous les argument mis en avant, parfois hallucinants, le principal est lié au rejet de l’oeuvre numérique pour la sauvegarde du  livre objet, du  livre papier. 
Cet argument, me scie, mais il a le mérite de poser le problème : de quoi le libraire est-il le nom ?
Est-il un bibliothécaires, à l’image de ses devanciers du  14ème siècle ( liberarie « bibliothèque »),  ou commerçant comme ses « ancêtres »  du 16ème siècle accompagnant au gré des siècles l’évolution tranquille de la chose écrite? 
Library ou books sellers ? Même si là-bas les choses semblent plus claires ce n’est qu’une illusion.
Nombre de libraires ne sont ni l’un, ni l’autre, mais des deux ; encore faut-il tenter de  préciser de quoi chaque terme est-il le nom ;-)
Est-il le passeur entre un auteur, son oeuvre et le lecteur, le gestionnaire de stock de l’éditeur, le conservateur du génie de quelques-uns, le compteur de la performance d’un conteur, l’animateur d’une boutique et que sais-je encore ?
Des questions encore et encore mais pas la moindre réponse, c’est lassant, forcément.
Une réponse j’en avais une… il y a quelques mois. 
Pour moi le libraire était un sale con, un  contempteur du numérique, un point c’est tout, et ce pour des raisons qui m’échappent encore.
J’étais consterné car les premiers à m’avoir ouvert les bras étaient d’anciens libraires (S. Michalon et C. Grossi d’Epagine). 

A suivre….

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