Ne dîtes pas à mon épouse mon penchant pour l’écriture native hypermédia, elle me croit concierge rue Laffitte.


Depuis le 7 Janvier les grilles du Figaro sont fermées, mais même ouvertes aucun héritier de Wolf ne s’attarderait sur un ouvrage dont l’auteur sort tous jours les poubelles vertes, sauf le dimanche, les jaunes les lundis et jeudis et la petite au couvercle blanc le mercredi.

En haut de la rue des Martyrs, fermée aux voitures le dimanche et noire de monde, existe une librairie. Après mon pitch sur Paris Motifs Impressionnistes le verdict est sans appel : Il est en papier je le vends, en numérique prenez la porte. Sans musiques ou vidéos, sans galeries ou couleurs, ce livre numérique hypermédia natif n’est plus.

La rue Meyerbeer fait face à cette horreur édifié par Garnier. Le musicien juif gaussé par Wagner, livre rue Lepeletier un opéra : Robert le diable. Degas en fait deux tableaux et Maupassant l’utilise pour une scène. Réunir les 3 créateurs pour faire revivre un évènement du tout Paris de l’époque. Expérience intéressante pour un concierge dont les seules copines sont les michetonneuses attendant la fin de la représentation.

Au 45 de la rue Laffitte est né Monet. À 3 pas se trouvent les locaux de L’Express et ceux d’À Nous Paris, à 20  l’église Notre-Dame-de-Lorette où le peintre fut baptisé. Combien de journalistes le savent ? Si Paris est à eux/elles/nous, ce n’est pas celui du baron mais des bobos qui râlent quand un jet d’eau les obligent à faire un détour lors du nettoyage de la cour, du trottoir, de leurs mégots et crottes de chiens.    

La Loge de Renoir est une oeuvre maîtresse mais jamais Nini Lopez ne viendra sonner à celle du 36 de la rue Des Tableaux. Des gamins un peu chiants s’ y essaient encore et encore, un livreur n’ayant pas envie de repasser, des touristes perdus cherchant les Grands Magasins, un huissier en quête d’une entreprise partie depuis belle « lorette » ;-)

Fouquet est un confiseur fondé en 1856 (environ). Pissarro, Monet, Durand-Ruel, Degas, Morisot, Caillebotte etc.. tous les acteurs impressionnistes sont passés devant cette vitrine. Et les vitrines de la rue Laffitte faisaient rêvé.... Van Gogh. Quand la fenêtre de la loge est  ouverte ça sent bon le chocolat.

Le théâtre des Variétés, boulevard Montmartre, est la propriété d’un chroniqueur bien connu des auditeurs d’une station de radio et télé. On y jouait une pièce très rigolote : La Cigale. L’auteur, un ami proche de Degas, tourne en dérision l’impressionnisme et fait de Rothko, qui n’est pas encore né, un intentionniste. C’est quand même fort ;-)

19h30 fermeture de la porte cochère, retour au bercail en métro par la 9 ou à vélo en suivant la Seine vers l’Ouest. En passant par la rue de la Paix un petit coup d’oeil vers l’atelier de couture de Worms / Worth. Ces créations sont superbes et toutes les aristocrates et bourgeoises parisiennes en rêvent. Renoir et Mallarmé aiment bien la mode aussi. Le premier peint de jolies robes, le second anime une revue dédiée aux 

Montmartre, rue Cortot,  Renoir installe là un atelier pour exécuter son fameux Moulin de la Galette. Aujourd’hui c’est un petit musée. J’ai essayé d’y déposer mon e-bouquin. Lors de notre entrevue la responsable de la boutique me dit que ça doit se vendre, surtout s’il existe une version russe. Je travaillais sur une version anglaise, elle m’a scié.
Vengé je suis, enfin presque, le rouble se casse la gueule, les Russes ne viennent plus mais la version française n’est toujours pas référencée.     


La Maison Dorée fait le coin de la rue avec le boulevard des Italiens. C’est aujourd’hui une salle de marchés de BNP Parisbas Fortis. Hier les Impressionnistes venaient y dîner chez Hardy. Ils pouvaient aussi s’engueuler au café Riche, en face, sacrés caractères et grandes susceptibilités. Les temps ont changé, reste le Petit Riche dans le quartier, ça veut tout dire.  

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