Les trains de Monet ne conduisent qu'en banlieue.

Il existe des phrases dont aurait aimé être l'auteur. Celle du titre de ce billet fut écrite par Jacques Gagliardi.
Elle date de 1987.
C'est une évidence la banlieue de Monet, n'est plus, mais celle de Gagliardi non plus. Et que dire de celle de Caillebotte ? Le fief de Dupont Aignan semble être un havre de paix quand a traverser cette abomination de la modernité qui va du carrefour Pompadour à Yerres.
Déjà Renoir râlait conte le Paris Haussmannien, au cordeau, blanc, bourgeois. En rentrant chez eux les naufragés des RER sont quittes pour le bruit, la saleté, le gris, le moche.
Un artiste contemporain s'intéresse-t-il à ces verrues de notre  République comme  Monet s'intéressait aux paysages de l'Empire ? Quelqu'un est-il prêt à débourser  100 € pour un bidonville, des clochards sous  un pont, des prostitués sur un boulevard ?
Le motif n'est peut-être pas séduisant mais en peinture non seulement tout reste à faire, mais la magie opère souvent et le laid .....

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