Epub&pub

Aldus, avait déjà tout compris.
Au début du 16e siècle l’imprimeur invente l’italique, le format in-octavo, et insère des feuillets vantant les qualités de sa boutique dans  l’Enéide de Virgile. De la pub en somme dans un chef-d’oeuvre de la littérature occidentale.
Depuis on lit en poche, en numérique (peu), et les éditeurs de Dickens, de Toni Morrison reprendront la voie tracée par le vénitien en insérant de la réclame au milieu de ces auteurs célébrissimes pour…. augmenter leur marge.

Si vous trouvez ces précédents choquants, ne lisez pas la suite.

Après une expérience intéressante avec Léonard 2012, comme support, Red Bull et San Marco, comme annonceurs, Epub&Pub récidive & s’adosse aux Impressionnistes pour permettre aux petits annonceurs de faire une réclame en adéquation avec un contexte artistique, culturel, social ou domestique, en adéquation avec un mot (le truc de Google), une oeuvre, un lieu. 


L’objectif est de permettre au plus grand nombre de lire d’excellents ouvrages hypermédia sans bourse déliée,  gratis pour le dire autrement, d’accéder aux oeuvres picturales, musicales, sculpturales et littéraires des génies du 19e siècle. 
Pour être clair, le lecteur est exposé à un message publicitaire peu intrusif, en contrepartie, il accède à un contenu culturel exceptionnel 
L’annonceur, quant à lui, valorise son image en s’adossant aux grands de l’espèce humaine, choisit l’intelligence versus la puissance, abandonne ses oripeaux misonéistes,  et prie d’avoir fait le bon choix, pour diffuser sa vidéo son slogan, où une simple image. 
L’ouvrage ayant été réalisé avant tout contact avec un annonceur, ce dernier se plie au contexte existant, gage peut-être d’un plus profond respect du lectorat.

Dans un autre genre, on a vu Amazon s’essayer à la chose avec Land Rover, Kindle et William Boyd en 2015, mais c’est vraiment moins smart.

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