Le faire relégué au second plan, dommage !
Souviens-toi des soudures de Sainte Marie des Fleurs.
Comme d'habitude Léonard s'adresse à lui-même avant de se lancer dans un projet de l'une de ses rares sculptures.
Le faire est partie intégrante de ses oeuvres, peut-être pas totalement mais plus par manque de temps que par manque de savoir faire.
Idem pour Michel-Ange qui ne laisse à personne le soin de...
Dans l'affaire Druet VS Cattelan, le premier argue le manque de savoir faire du second, il n'a pas tort. Son seul tort : revendiquer d'être l'auteur de l'oeuvre. Son avocat n'a pas fait preuve d'un sens tactique aigu.
L'oeuvre d'esprit prime dans nos contrées, seulement sans faire, l'oeuvre n'existerait pas, Anaxagore serait sûrement d'accord : C'est parce qu'il a des mains (et qu'il s'en sert)que l'homme est le plus intelligent des animaux.
De plus, en réalisant soi-même le prolongement de sa pensée, la main, la matière, la physique produisent d'autres pensées voire d'autres oeuvres.
Druet étant un artiste lui-même, et non pas seulement un technicien, sa touche doit avoir apporté quelque chose aux esquisses de Cattelan ce n'est pas rien, convenons-en. Seulement l'affaire ne portait pas sur le faire, ni sur un apport actif et créatif du "sous-traitant" mais sur la paternité pleine et entière des "réalisations". La justice donne tort au plaigant et le condamne à devoir payer des dommages pour son impertinence, c'est moche, comme il est moche de voir tous ces nantis de l'art s'offusquer d'une revendication malheureuse, car en définitif il s'agit là encore d'une affaire de gros sous.
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