Sur le Shaopraya

Bangkok 33°.
Il existe les incontournables, ceux des guides jamais à jour, et le hasard.
Pour le provoquer mieux vaut marcher de votre hébergement, Phranakorn,  vers une destination, improbable, le magasin Nightingale par exemple.
Un lieu figé depuis les  années 50, 60 ou 70. Des chemises de nuits pour femmes en nylon, des gaines et autre soutien-gorges à armatures béton, des raquettes de tennis en bois, des guitares électriques et des trompettes, de la poussière et une atmosphère triste comme pendant une menace nucléaire imminente.
En chemin, vous croisez un bar à chats, 25, un autre à la déco déjantée, des magasins d'uniformes pour l'armée, la police et des photos du roi, de la reine, de la junte militaire, ça fait froid dans le dos quand même.
Pour changer d'air direction"lieux branchés" : The Jam Factory avec une séance de shooting d'une jeune thaïlandaise super élégante et pas trop cabotine, un espresso d'enfer. On moud et pèse le café, au gramme près, pour un arôme  diablement corsé. Ça secoue.
Ensuite on traverse le fleuve,  et près du Sheraton un nouveau concept store. The Mad Beef : un bar... normal, un restau, normal aussi, et une galerie où l'art contemporain côtoie l'art ancien, de Chine, du Japon ou du Vietnam, où le vintage met en valeur la création moderne et vice versa, où le mur végétal répond au béton et au bois brut, un endroit où on en prend plein les yeux, où la créativité et l'argent règnent... normal, good evening Bangkok.

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