Elite VS Masse
La presse se fait l'écho d'un retour attendu, souhaité plutôt, d'un tourisme de masse dans des lieux culturels inaptes à absorber une telle foule d'ignorants. Mot cruel caractérisant un touriste, au sens péjoratif, préférant un selfie devant la Joconde à une pause de quelques minutes devant la Vierge aux rochers. On tremble de voir durant la période estivale un Louvre désert. Comprenez bien il existe un record à battre. Comme en sport... de masse. Le sport d'élite prône le dépassement de soi, celui de masse le dépassement de l'autre, mais c'est une autre histoire.
On préfère dans les agences de voyages, les hôtels et restaurants un touriste ignorant les villas médicéennes pour une prétendue ferme natale du Vinci. Le quidam préfère aux dessins originaux du maître toscan des maquettes du 20e siècles, pénible.
Pénible ces soi-disant musées vinciens.
Pénible cet atelier des nymphéas transformé en foire aux bibelots et autres reproductions des oeuvres du maître de Giverny. Pourquoi cette surdité à l'appel de Proust, préférant le motif à l'oeuvre pour s'approcher de l'artiste ?
Depuis quelques mois Veules-Les-Roses est devenu l'un des plus beaux village de France, et les artistes de se désespérer. Au Chat chez qui j'habite, Marie-Odile ne vend plus de tableaux mais des reproductions à 10 balles.
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