L'Homme de Sumba
La rue Raya Sanggingan d'Ubud est sans conteste l'une des plus intéressante si l'on veut sortir des sentiers du Routard ou de Lonely. Des artistes locaux y tiennent des galeries ateliers, où ils vivent chichement avec femme et enfants, des antiquaires y proposent des tissus et des coiffes magnifiques et tout un bordel provenant des multiples îles d'Indonésie, un supermarché rappelle la mère patrie aux expatriés, un restau branché propose aux clients de bien vouloir attendre des plombes avant de s’attabler, et Tao y vend des pièces rares de Sumba, Bornéo ou Java.
L’homme de Sumba s’est imposé à moi comme une gifle de mon père après une connerie. MAO l’acheta sûrement pour me faire plaisir, il trône aujourd’hui devant le Bow Window tenant à distance Roméo et Shagall. L’oeuvre originale est en bois sculpté, sa copie est en acier. Des plaques de métal, où l’on voit la morsure du plasma pour une découpe du tronc, sorte de gangue, forment le socle. Seule originalité de la version deux, la dissymétrie des soudures, une sorte de trompe l’oeil. Trop petite pour le parc du Chat chez Qui j’Habite, une troisième version verra le jour un de ces quatre, un bel exercice d’homothétie.
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