De l'influence de la Photo sur la bande du boulevard des Capucines

Super journée hier au Havre, Edouard Philippe semble en forme et le contre-jour sur la rade rappelait les superbes photos de Gustave Legray. Aux temps où l’Impressionnisme m’intéressait je me posais souvent la question de l’influence non des peintres précédents sur la bande du boulevard des Capucines, mais des autres arts. Parmi ceux-ci : la photographie. L’expo présentée au MUMA renforce mon opinion, nombre de motifs choisis par Monet, Pissarro, Morisot ou Renoir existaient déjà sur plaques de verre ou papiers aux sels d’argent. Reste à savoir s’ils les connaissaient ? Ils choisirent les mêmes lieux, les mêmes angles, les mêmes lumières, les mêmes motifs mais les réinterprétèrent, avec bonheur parfois, parfois non à l’exemple des caloges de Monet à Étretat Les responsables de l’exposition parlent « d’influences réciproques », un euphémisme pour ne pas froisser les peintres. La photo de paysage prime sur la peinture. Difficile de faire autrement avec 20 à 30 ans d’avance. Pour répondre à la question ci dessus, comment imaginer un Boudin ou un Monet ignorer les boutiques des photographes sur les quais du Havre et leurs oeuvres exposée pour attirer le chaland ? Idem à Paris sur les boulevards où l’on allait chez le photographe comme chez le coiffeur pour se faire tirer le portrait. Comment circulaient les chef-d’oeuvres de Legray, de Bisson, je n’en sais rien encore, mais au cours d’une lecture la chose se présentera sûrement.