Entre Pausanias et Baedeker

Vrai moment de bonheur en regardant sur le site de France 2 le reportage consacré aux rédacteurs de guides (Routard et Hachette). A Florence les touristes interviewés plébiscitent "le guide", outil indispensable d'une visite réussie. Intervient une dame d'un certain âge. Visiblement prudente, elle s'est armée de deux ouvrages ....aux information contradictoires. C'est trop drôle. Et des casserolles visiblement tout le monde en traîne, au regard du courrier des lecteurs parvenant chaque jour chez les éditeurs, au regard des anecdotes narrant tel rédacteur ne s'étant jamais déplacé sur le terrain. C'est que le guide est une vrai manne. Baedeker (Les Guides bleus en France) l'avait bien compris, en ajoutant une dimension pratique aux sujets culturels développés par Pausanias au second siècle de notre ère. J'imagine notre touriste, paumé en Attique, tentant de retrouvé tel monument, telle sculpture, telle trace d'un champ de bataille décrits par l'historien grec, sans adresse branchée, sans lieu où dormir en compagnie... de quelques puces :-))). Le guide des 19ème et 20ème siècles a tué l'aventure.
Je vais essayer de changer celà, en redonnant à l'art et aux artistes leur vraie place; celle attribuée par Pausanias au "sculpteur grec" (un prochain Guide MAF), en laissant la parole aux grands de l'espèce humaine qui connaissent Florence comme leur poche : Léonard et Michel-Ange. C'est autre chose qu'une midinette visitant un cinq étoiles ou un musée de chaussures et se pamant devant des formes en bois représentant les pieds des stars défuntes du show business.

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