Critiques

J'ai coincé ce matin en sortant du boulanger Alain. Possesseur d’un Iliad sur lequel j’avais installé les deux ouvrages consacrés à Léonard (France et Toscane), j’attendais, en vain, depuis la rentrée ses commentaires. Sa première réaction, outre ses excuses acceptées volontiers, fut de lever le bras au-dessus de sa tête pour situer le niveau culturel des Guides. Ma première réaction fut de lui rappeler l’incipit des guides : « Lis-moi attentivement, ô lecteur, si tu trouves plaisir à mon œuvre, car le métier que j'exerce trouve bien rarement accès auprès du monde et la persévérance nécessaire à qui veut poursuivre de telles recherches et réinventer toutes choses n'existe que chez peu de gens. Et venez, hommes, venez voir les merveilles que l'on peut découvrir grâce à de telles études. »
Ensuite nous avons convenu de nous rappeler pour en parler.
Témoin de cette courte entrevue, mon épouse me dit chemin faisant : « si tes guides sont inaccessibles pas étonnant que tu n’en vendes pas ! » Et moi d’essayer de justifier ma démarche :
- Pourquoi réécrire une énième version d’un ouvrage ressemblant aux autres ?
- Pourquoi ne pas suivre l’invitation faite par Léonard ?
- Pour connaître Léonard nous avons, jai eu trois choix :
1) Suivre les « guides parapluie » à Florence, au Louvre, à Vinci etc…et courir derrière une doxa qui refuse de voir un Léonard fils d’une esclave par exemple (seuls les Guides de l'Art de National Géoagraphique trouvent grâce à mes yeux, tous les autres, vivants ou papier, sont bons pour les touristes).
2) Lire, pour suivre les conseils de Stendhal, des ouvrages par centaine, et tenter d’approcher au plus près l’époque, le caractère et les travaux du maître etc....
3) Lire (écrire, construire) les Guides MAF et faire un effort bien moindre que celui nécessaire au choix précédent, mais faire un effort quand même.
4) Et de rappeler qu’aucun ouvrage à ce jour ne vous permet, comme les Guides MAF le font, d’être devant le dôme de la cathédrale de Florence, de lire Vasari vous expliquant la technique de construction de celui-ci mise au point par Brunelleschi, de voir un schéma explicatif, car l'affaire est pour le moins compliquée, et d’écouter le motet de G. Dufay écrit, sur les bases architecturales du dit dôme, pour la consécration de l’édifice.
Et ce en plein soleil grâce à la technologie e-ink.
Cette démarche n’est pas élitiste, ni commerciale mais tout simplement culturelle.

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