Du primat de la presse pour le e-book
Télématin ce jour se fend d’une chronique sur le livre électronique. Rien de vraiment passionnant mais le service de presse de Sony fait correctement son boulot. On en parle du e-book, on en cause du livrel… avant d’en vendre peut-être. C’est bon pour Bookeen, c’est bon pour le PRS, mais quid du contenu ? Nous sommes dans une phase d’évangélisation où le hard prend le pas sur le soft, ou l’e-book semble pour le suspect plus important que l’e-codex, ou l’ingénieur dicte sa loi à l’auteur. Combien de temps cela va-t-il durer ? Quelques mois ou quelques décennies ?
Vous connaissez mon engouement pour l’hypermédia sur les livrels, et celui-ci est partagé non par les éditeurs de livres, mais par la presse. La meilleur page hypermédia qu’il m’ait été donné de lire est la nécrologie de Bo Didley sur le New York Times.
C’est la presse, en crise, qui pèsera de tout son poids pour obliger l’ingénieur nippon de mettre à sa disposition un support pour une lecture "ubiquitaire" de ses articles hypermédia, et ce quel quelque soit le dit support (PC, netPC, e-book, téléphone etc.).
Un jour, mais je ne sais pas quand, vous choisirez votre e-book en fonction des « titres » hypermédia que celui-ci sera susceptible de vous restituer. C'est arrivé pour les PCs et les Macs, pourquoi pas pour les livrels ?
J’ai lu comme vous les préconisations faites par « Mr Plus » Il dresse les recettes des journaux qui marchent (plus de graphiques, plus de couleurs, plus de pages etc.) et les préconise pour la presse hexagonale . Cette approche quantitative sur la forme, je laisse le fond à notre Président ;-), a le mérite de tendre vers l’hypermédia même si tous les ingrédients ne sont pas cités. Et je suis étonné chaque matin, ou presque, de voir la version PDF du Figaro être plus attrayante, sur la forme, que celle du Monde (je parle des versions non payées, c’est à dire l’intégralité du Fig, et des extraits seulement du Monde). Ces gens là bougent. Alliés aux opérateurs téléphoniques ils construisent notre environnement culturel de demain.
En face les fils d’Aldo font depuis 500 ans le même métier, et ne semblent pas vouloir faire autre-chose. L’avenir ne s’écrira pas avec eux j'en ai bien peur.
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