La chaîne du livre à l'heure du clic

Le libraire est-il le maillon fort ou faible de la chaîne du livre électronique ? Pour Gallimard et La Martinière il reste le maillon fort (annonce d'une plate-forme commune de diffusion pour l'automne), avec en amont l'auteur, l'éditeur (aux multiples casquettes), le diffuseur, et en aval le lecteur. C'est le pari que font la majorité des acteurs issus du milieu du livre.
Pour l'instant, dans ce schéma la disparition de l'imprimeur impactera peu le prix du livre numérique en raison notamment d'une TVA qui passe de 5,5 à 19,6 %.
Pour l'instant ce schéma, sur le net il s'entend, conduit vers une absurdité : rémunérer à hauteur de 30 % un quidam qui n'a rien fait, comme sur E-pagine, pour vendre un livre, car le diffuseur n'ose pas endosser une nouvelle casquette.
Je veux bien ne pas être très malin, mais quand l'éditeur aura fait son boulot, à savoir (en gros) promouvoir un titre, je vais vite me poser la question de l'utilité du libraire en fréquentant des plate-formes, vitrines, de diffusion. Tout y est, de la présentation du livre aux commentaires des lecteurs ( ah non pas encore... mais ça viendra). Plus de libraire , c'est 30 % à 40 % en moins sur le prix de l'ouvrage.
Kindle n'est plus un libraire, c'est une plate-forme, la plus évoluée qui soit aujourd'hui et dès qu'elle débarquera en France, les éditeurs n'hésiteront pas à abandonner les libraires et un modèle archaïque.

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