Zebook et le modèle numérique des éditeurs.

C'est une chronique sur Actuallitte rédigé par ZeBook :"« Homothétique » est un terme employé en fabrication traditionnelle pour désigner l'agrandissement ou la réduction proportionnelle du format d'un livre en vue de sa réédition. Le mot est passé récemment dans le vocabulaire « numérique » pour désigner une version électronique strictement identique à la version papier (format, mise en forme, etc.).

Envisagé de façon aussi restrictive, il est évident que le numérique offre très peu d'avantages au consommateur, qui comprend de moins en moins ce qu'on essaye de lui vendre. Une édition numérique qui n'a pas été «
pensée » pour ses nouveaux usages n'est rien d'autre qu'un livre, en moins pratique, en plus compliqué.

Défendre l'idée d'un livre numérique «
homothétique » est évidemment un incroyable contresens historique et commercial. Mais si cette idée rencontre un tel succès parmi les dirigeants des grands groupes d'édition actuellement, la raison en est avant tout politique : en effet, elle permet de faire entrer les adaptations numériques des œuvres dans le champ de leur exploitation première et non plus seconde."

En écrivant les mêmes lignes, je ne peux arriver à la même conclusion, les chemins de l'éditeur numérique divergent de l'auteur numérique. Pour l'un il s'agit d'un modèle économique, pour l'autre d'un modèle créatif.
J'avoue ne pas très bien saisir la nuance entre 1er et second champ d'exploitation dans le cadre de l'homothétie.
L'oeuvre est identique, la couverture aussi, seule la mise en page est dégradée, dans la majorité des cas. Le changement d'ISBN est anecdotique.
Si savoir faire il y a d'un passage du papier à l'électronique, il ne s'agit pas d'une valeur ajoutée. Faut pas déconner.

Mais reprenons les mots clés : "Contresens historique".
Celui-ci reste à démontrer, le public pour le moment ne réclame pas à cors et à cris des oeuvres enrichies par exemple, ou intégrant tous les outils du web (voir les expériences d'Orange avec Atali, avec Jardin).
Le transfert du texte pur et dur, de l'oeuvre écrite, est sa seule demande, ceci explique par exemple le succès du Kindle, et le choix fait par la FNAC ou Sony.
Ni lien hypertexte, ni musique, ni vidéo ne sont encore indispensables au succès du livre numérique.
C'est dommage mais c'est la réalité, et les éditeurs traditionnels ne sont pas les plus mal placés pour satisfaire ce besoin.




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