Ruskin, le pote de Proust, et l'art de voyager, de visiter

Ce n'est certes pas en allant d'un lieu à un autre à cent miles à l'heure que nous deviendrons plus forts, plus heureux ou plus sages. Il y a toujours eu plus de choses dans le monde que les hommes n'en pouvaient voir, si lentement qu'il leur plût  de marcher ; ils ne les verront pas mieux en allant vite. Les choses réellement précieuses sont la pensée et la vue, non la vitesse.

Nous sommes en 1862 et Thomas Cook propose de faire le tour de l'Europe en une semaine.
Thomas Cook existe encore,  Ruskin est oublié depuis longtemps, et les hordes de touristes se déversent sur les lieux prodigieux comme les sauterelles sur l'Egypte.
On peut le déplorer, mais ça ne change rien.
On ne  peut les empêcher d'aller au Mont Saint-Michel ni à Angkor Vat.
Mais on peut tenter de leur  donner envie de prendre un vélo, de faire le tour de la baie ou du parc national.
On peut les amener à  lire les règles de saint Benoît, les livres fondamentaux de l'Inde... on peut toujours rêver.
 

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