Une boutique de rêves

Canggu, Seminyak, Kuta, Jimbaran, des spots, des plages et des bars où les filles sont belles et les mecs pas mals non plus. Seulement si sur les plages de ces villes balnéaires vous ne surfez pas, vous ne vous saoulez pas, vous passez au mieux, pour un vieux schnock, au pire pour un ringard. La solution ? Tentez de trouvez un endroit où expose Mersuka Dopazo.
A Bali toutes les galeries se doivent de posséder une de ses oeuvres. Si vous êtes à Siem Reap, près des temples d'Angkor, il faut un Develter, c'est comme çà. L'une comme l'autre sont facilement reconnaissables, ils possèdent un univers, une touche. On aime ou pas, mais on doit leur reconnaître au moins ce talent, ils se distinguent au premier coup d'oeil. À Ubud Tony Raka peut mettre en valeur les très grands formats de Mersuka, à Canggu/Seminyak la galerie Purpa est trop petite mais la Nyanmar offre de beaux espaces et un choix intéressant. Combien vaut l'artiste ? Entre 6 et 20 000 $, le double ou le triple à Londres, le transport sans doute. La galerie expose ausssi un photogrape intéressant : Stephan Kotas. Il travaille avec une chambre et au collodion humide, un procédé pas vraiment simple dont le rendu renvoie le numérique aux limbes. Ses portraits d'indonésiennes subjuguent, je ne les voyais pas aussi belles, aussi altières, même en tenue de cérémonie, aveugle je dois être, un peu trop concentré sur la route et les millier de scooters guettant le moindre espace entre le trottoir et votre roue pour s'intercaler, un cauchemar. Pour évacuer le stress des bouchons, le restaurant et ses rouleaux de printemps, bons comme ceux de chez Jim Thomson à Bangkok, sa salade niçoise, sans anchois ça tombe bien, son espresso single et un prix raisonnable, comme pour les fringues, les poupées représentant la déesse du riz, installée autrefois en son temple dans chaque rizière, les lampes et lampadaires en fil d'acier très fin dans le style Sumba, une autre île d'Indonésie, proposés dans la boutique. A la galerie classique s'ajoute dans l'arrière cour des boxes dédiés à un artiste, un endroit où la proximité avec l'oeuvre s'impose, pas de recul comme pour Monet peignant la cathédrale de Rouen. Vous sortez de là sans avoir envie d'aller autre part.

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