Ca chauffe
Combien pèse Macmillan ? Je sais pas, je sais pas grand chose en fait de ce business, mais entre eux et Amazon le torchon brûle. La faute à qui ? A Apple ? Un peu facile mais admettons. Avec l'introduction de l'Ipad voilà la possibilité pour les éditeurs de réviser leur politique vis à vis du livre numérique. C'est un pari risqué.
En y réfléchissant un peu, l'Ibook ne peut pas refaire le coup de l'Ipod. Si pour un ouvrage hypermédia le nouveau né de Cupertino semble mieux disposé (on verra bientôt), pour un roman de gare, de chambre, de métro ou de plage, un essai et tout autre ouvrage dont l'écriture est somme toute celle d'Homère ou de Montaigne, sans oublier les guides à la con, soit 60 ou 70 % du marché, les livres électroniques avec une techno E-Ink ou similaire sont biens, et si les prix baissent ils seront très biens. Et pour le moment le leader sur ce marché, et de loin, s'appelle Amazon. Mais combien pèse-t-elle réellement ?
En déréférençant Macmillan, Amazon ne fait pas dans la dentelle. Elle prend aussi un risque, celui de "froisser" l'Edition. Si le diktat de l'une n'est plus acceptable pour tous les autres il y a danger de voir se former un front commun. Le livre n'étant pas un pot de moutarde, les lecteurs iront là ou leur auteur est. Et si Amazon joue un peu trop au con, le jour où l'acquéreur d'un Kindle devra changer de livrel il réfléchira à 2 fois.
PS: J'ai, dans une autre vie, assister un jour à une menace de déréférencement (Amora Vs Carrefour), ce n'est en fait qu'une réaction d'un égo blessé. La satisfaction du consommateur ou du lecteur, dans le cas présent, n'est plus prise en compte, l'argent n'est même plus en jeu, c'est une comédie aux conséquences funestes.
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