Epub et Amazon, gagnants, perdants.

La rumeur va encore courir quelques semaines avant une éventuelle confirmation officielle: Amazon adopte ou non l'Epub.

Gagnants et perdants en cas de oui ?

Les gagnants seront les entreprises offrant un service Epub non fourni par Amazon.

Toutes celles ayant investi ou prêtes à le faire ont une chance de séduire les éditeurs abandonnant PDF par exemple, ou en phase de migration "papier"/numérique.
Ikiosque/Edilivre, Epagine et Feedbook verront sûrement dès l'installation d'Amazon en France les demandes de devis affluer.
La concurrence sera intéressante et les coûts baisseront un peu.
L'Epub agency à de beaux jours devant elle.

Les éditeurs ayant fait le choix Epub seront aussi satisfaits de ne pas devoir convertir à nouveau le fichier source si "full text" ils sont. Pour les autres il faudra quand même tenir compte des dimensions de l'écran, des écrans, et de l'interprétation Epub du moteur de rendu. Les surprises ne manqueront pas. Un peu de boulot en perspective.

Pour les plateformes de diffusion c'est plus délicat .

Choisir sa plate-forme d'achat de livre numérique en privilégiant le format, Epub en l'occurrence, devient caduque, sauf si l'Epub d'Amazon n'est lisible que sur le Kindle.
Il reste alors une petite fenêtre pour approvisionner en contenu les autres fournisseurs de matériel dont Amazon se fiche, ce qui n'est pas le cas pour Androïd.
On peut aussi imaginer un diffuseur capable de séduire une clientèle Kindle et iPad allergique aux DRM. Techniquement c'est possible pour le lecteur d'Apple, pour celui d'Amazon je ne sais pas, j'imagine que oui, c'est à vérifier. Une niche.

FeedBooks, Epagine, 1001 et Libraires, Immateriel doivent déjà se poser des questions quant à leur avenir.

En lissant les différences techniques le prix va redevenir le critère discriminant, et là si une présence à l'étranger est indispensable, elle ne suffit pas.
Il va falloir baisser ses marges, jusqu'où ?
Dans ce genre de combat les plus gros sont souvent les vainqueurs.
L'éditeur s'en fout, avec le contrat d'agence il préserve sa marge.
C'est le distributeur qui assume le manque à gagner.

Il existe encore des zones d'ombre et en dehors du champ de mes connaissances. Quid des nouveaux lecteurs de la firme de Seattle, quid de la réception par le marché des nouvelles tablettes ?
La FNAC va-t-elle réagir à son échec, avant sa vente par PPR ?
Depuis le salon du livre on est dans une sorte de torpeur, forcément ça va tonner un de ces jours.

PS : Pour finir sur note gaie. La médiathèque de Boulogne-Billancourt s'est équipée ces derniers mois avec de nouveaux lecteurs E-Ink : le FnacBook et le Samsung.
Très mauvais choix.
Dans le privé le responsable de ces acquisition passerait un sale 1/4 d'heure, voire plus.
Mais bon avec le pognon du contribuable on est moins regardant.



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