SYNDROME DE VENISE 2
Si le syndrome de Florence semble connu, bien connu ? celui de Venise reste à définir. Pour y parvenir une seule méthode revenir à Stendhal et comparer, si possible, les éléments conduisant à tel état d’esprit.
Le transport dont H Beyle fait l’objet à Florence n’est pas dû à la beauté de la ville, à la visite d’un musée en plein air. Cette approche est juste une transposition triviale appliquée à des chochottes trimbalées de cars en trattorie, sous un soleil de plomb, de marchand de glaces en musées bondés, saoulés par des commentaires insipides et dont le cerveau, sevré de télé, sature.
Quand il se rend à Santa Croce ses premières émotions sont pour les gloires du passé. Machiavel, Michel-Ange, Galilé, il y ajoute inconsciemment Boccace et Dante. Le bonapartiste connaît ses classiques. Il a lu Le prince, Vasari, les poésies du sculpteur du David, les commentaires sur l’art du suiveur de Copernic, Lomazzo, L’Enfer et le Paradis, bien plus onirique et intéressant, sans oublier Le Purgatoire, tout et tous il a tout lu et plus encore car il achète deux guides en descendant du fiacre.
En cet instant où cénotaphes et tombeaux s’adressent à lui et à lui seul sa mémoire déborde d’images et d’émotions, de mots de phrases et de vers. À ce moment il cristallise des mois et des années de lectures, de visites, de réflexions et d’écritures.
C'EST LE CHOC.
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