Le Mur aux Chats, pourquoi un tel nom ?
Le mur blanc est un ancien fronton de tennis où personne ne s’exerçait. A l’époque où j’étais à la colle avec la propriétaire des lieux je me baladais dans le parc avec Tosca, une Sacrée de Birmanie. Nous faisions un halte devant le mur pour une séance de câlins, puis pour rentrer elle piquait un sprint. Quand Orféo est arrivé, un Rag Doll magnifique, elle l’adopta et comme le fait une mère de substitution l’emmena avec elle pour nos ballades. Trois autres chats habitaient aussi dans le manoir et prirent parfois le train des deux premiers pour une pose câlins devant le fameux mur, des moments vraiment très agréables où chacun attendait son tour en faisant une petite toilette, en regardant si un oiseau à portée d’un coup de patte passait par là. Les hôtes de la maison d’hôtes s’amusaient de ce cortège, j’y prenais beaucoup de plaisir. Tout s’arrêta un 8 décembre quand un chauffard écrasa Orfeo, sans lui laisser la moindre chance. Plus « personne » n’avait le coeur à refaire cette délicieuse ballade. La voiture encore une fois emportait une vie, la vitesse encore une fois réclamait son dû, la connerie encore une fois frappait, frappait dur.
Ces capots et pare-brises de DS, ces ailes et nez de capots de Jaguar Type-E ne sont pas installés pour chanter la gloire de la bagnole mais pour dénoncer une arme de destruction massive. Ofeo n'est pas sa seule victime, évidemment, Didier, François et Philippe le précédèrent, ils n'avaient pas 25 ans.
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