Les petits arrangements du foot

Dans le Figaro cet épisode insupportable où le journaliste dérape lui aussi : "Dans un direct vidéo, Agüero a bu une gorgée de champagne à la santé de «Camavinga, la tête de b*te». S'il était un fantastique joueur, Agüero s'est mué en être humain odieux, s'en prenant à un garçon de 20 ans au rôle mineur chez les Bleus, constamment loué pour son élégance sur et en dehors du terrain. Le tout sans le faire en face dudit Camavinga. Classe, courage : tant de valeurs dont Agüero ne connaît rien." Ce bout de phrase atténue en quelque sorte l'insulte faite à un jeunot ne comptant pour presque rien en cette équipe, un jugement de valeur plutôt nauséabond lui aussi. Intéressant aussi cette polémique sur le troisième but argentin. Celui-ci pouvait être refusé eu égard la présence de remplaçants argentin sur la pelouse en plus des onze. Le réglement est clair, mais au regard du contexte ajoute le journaliste il est normal qu'il ne soit pas appliqué. En athlétisme, un coureur de sprint se verra privé d'un titre aux Jeux Olympiques s'il part moins de 100 millièmes de seconde après le coup de feu de départ. Au foot : "pour deux joueurs qui dépassent une ligne d'un petit mètre" pas de quoi invalider un but, pour l'athlète ou le nageur, dont la tolérence est de 3 centième pour un relais, l'électronique est seule juge, vos sens ne peuvent mesurer de telles infinimales secondes. Ce ne sont que de petits arrangements, quand on aborde l'argent, alors là on est sur une autre planète.