Pactiser avec le diable, pourquoi pas ?

A l’image de Faust sommes-nous prêts à pactiser avec le diable pour séduire Marguerite ? Plus précisément sommes nous, le nous hypocrite remplaçant du je,  prêts pour inclure dans nos ouvrages des messages de pub manager par Iad le nouveau service d'Apple ?

Sans rentrer dans les détails, non encore dévoilés d’ailleurs, lors de la lecture d’une page sur Michel-Ange accepterai-je une pub pour la Villa San-Michel, un 4 étoiles à Fiesole, au prétexte de gagner de l’argent, sous couvert d’une architecture inspirée par le « divin » sculpteur ?

Oui.

Je pars en courses je termine plus tard

Me revoilà.

Oui j’accepterai car j’ai faim, j’ai soif, j’ai besoin d’un toit  et je n’ai pas envie de faire autre chose que d’écrire pour vivre. Et si les lecteurs des livrels ne veulent pas payer, en France il s’entend, il faut bien trouver un autre moyen.

Vous voulez du gratuit. D’accord si ce n’est  pas du neuf, pour la nouveauté il faut casquer et si vous ne voulez pas mettre la main au porte-monnaie je vous expose à un message de pub.

Si vous acceptez de payer, pas de slogan, d’annonce, d’écran, de page ( le vocabulaire en dit long sur la promiscuité établie au cours des années.)  

C’est le deal.

Pourtant je n’aime pas la pub, ni l’epub d’ailleurs ;-) mais contraint j’y suis. Dommage.

Acceptation ou détestation au regard d’une prétendue lecture immersive, d’une sacralité du livre, d’un médium encore vierge et immaculé ? Foutaises.

Business is business. Je vous viole car vous m’avez maintes fois montré votre subornation à l’argent, votre amour du slogan, votre servilité à l’annonce.

Vous avez érigé la pub au rang de la culture, de culte, soit je vous suis.

Vous avez accepté la coupure au cours d’un film, une exposition au slogan au cours d’une lecture, l’immersion du marketing dans la culture, dans votre intellect.

Je souhaiterais une réaction, un rejet, une réprobation.

Non, rien. L'OS4 montre  la voie, Faust viens je signe.

Commentaires

Anonyme a dit…
Vous avez raison. Arrêtons (de temps en temps) d'être hypocrites et d'être pris pour des cons.
IS

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