Le prix unique du livre numérique tiendra-t-il longtemps ?

Je n'ai pas la réponse, je me suis juste posé la question en travaillant sur les différentes version d'un même ouvrage.

Une version PDF est simple à mettre en oeuvre, Kindle un peu plus compliquée j'essaye actuellement, Epub plus ardue encore.

Il y a forcément une répercussion sur le prix sauf a faire une péréquation de marge. J'y suis pas obligé. C'est la même oeuvre c'est pas le même ouvrage. Emmerdant ça.

Une autre option s'ouvre aussi,  si le site de vente est hors cadre de la loi, aux US par exemple, et ce d'autant plus si la marge offerte par la plate-forme est plus intéressante. Si l'on raisonne en valeur je peux diminuer un prix de vente public avec un coefficient plus haut en gagnant autant.

On peut imaginer aussi certains pays de la zone Euro baisser la TVA et la France pas, vu l'empressement de nos dirigeants ;-).

Balancé son catalogue sur une plate-forme espagnole ou italienne c'est facile et - 15 % ça fait du bruit et le buzz de se propager.

Ce sont des hypothèse mais si le livre numérique monte en puissance (dans 5 ou 10 ans ;-) chez nous) des petits malins proposeront des solutions de contournements.

Commentaires

Francois Druel a dit…
Le prix unique du livre, c'est du passé en devenir ! ;-)

Il est évident que le principe est voué à disparaitre, et pour plusieurs raisons dont (liste non exhaustive et totalement dans le désordre) :

- Le coût marginal de distribution des fichiers : quand un livre n'est rien d'autre qu'un fichier, cela n'a pas de sens de le vendre plus de quelques euros... ;

- La globalisation des réseaux et des plates-formes de distribution. Le prix unique est une approche franco-française qu'Amazon ou Apple n'ont sans doute pas complètement comprise ;

-L'émergence de l'auto-production/édition/distribution ;

- La fin du papier. Le livre papier sera la "haute couture" de l'édition" et donc finira par être minoritaire.

On pourrait comparer ce qui attend l'édition à ce qui est en train de se passer dans la musique auto-produite (je donne les MP3 et je me rémunère sur les concerts) ou bien dans l'informatique (les shareware ont vu leurs prix descendre drastiquement).

Je vous invite à lire deux notes sur mon blog :

- l'une consacrée à à l'auto édition

- l'autre sur la myopie des professionnels de l'édition.

Francois
Bonjour François,
Je ne partage pas votre point de vue sur la valeur d'un fichier. Le livre numérique n'est pas un fichier mais d'abord une oeuvre (bonne ou mauvaise c'est un autre problème). Nous souffrons actuellement de cette comparaison sytématique, voir systémique avec le papier. Eliminez le, les perspectives sont différentes. L'oeuvre, le travail de l'auteur ou des auteurs, le talent, la créativité, la culture, tous ces facteurs pèsent plus lourds que le support enfin j'espère. Au marché ensuite d'accepter ou pas quelques euros ou plus.

Je ne suis pas sûr que la France soit le seul pays avec un prix unique, l'Italie aussi peut-être ? Mais ça ne change pas grand chose à la globalisation de la distribution numérique c'est sûr.

Concernant l'auto-édition, qui est un autre problème, c'est quand même la galère et Epub par vous mis en avant dans vos posts n'est pas la solution, c'est une option technique sans plus avec bcp de moins ;-). Le succès même d'estime, et les ventes sont loin d'être au bout du tunnel de l'auto-édition.
La comparaison avec la musique me laisse perplexe. Je ne connais pas assez bien et le monde de l'édition et celui de la musique. Sans être soumis au prix unique les variations sur les prix des MP3 sont-elles si flagrantes entre les diverses plateformes ?

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