Le 35 Capucines
Cette adresse n'évoque pas grand chose aujourd'hui aux touristes débarqués sur ce boulevard par les cars des tours opérateurs. Ils jetterons un oeil plus ou moins intéressé à la boutique sise au rdc, sans lever le nez vers l'ancien atelier de Gustave Le Gray, de Nadar, de la salle de la première exposition impressionniste. Dommage ils passeront à côté de cette filiation entre la photo et la peinture impressionniste. Si l'on admet aujourd'hui une influence certaine des premiers clichés de la bande à Le Gray sur la bande à Monet, on hésite encore à lire dans ces captures des motifs communs aux uns et aux autres une approche artistique équivalente.
Le doute cartésien s'est transformé en misonéisme culturel et scientifique au fil des siècles. On refuse encore trop souvent à la photo, aux structures conceptuelles, aux approches modernes et clivantes des différents modes d'expressions d'incorporer le corpus des arts.
Il existe une photo impressionniste née dans les ateliers des pionniers de la photographie bien avant le célèbre tableau du Havre. Pour s'en convaincre il faut redéfinir l'Impressionnisme, s'abstenir du médium, de ce terme fourretout, pour se focaliser sur des filtres et des motivations communs aux artistes des deux disciplines, il n'en manque pas.
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