Passeport Sanitaire
À Venise on le nomme Lazzaretto, une île l'abrite, à la Grande Chaloupe on le nomme Lazaret, ce sont des endroits de grande désolation malgré la beauté des lieux. 60 000 engagés, environ, et autres voyageurs restent là pendant 40 jours dans des dortoirs communs où la promiscuité en envoie quelques-uns, beaucoup ? au cimetière attenant. On y délivre des tisanes pour vous soigner du choléra, de la peste et autres maladies pas vraiment connues à l'époque. Bourbon nécessite non plus une main d'oeuvre servile mais des ouvriers capables d'endurer des chaleurs accablantes pour des salaires de misère. L'engagisme remplace l'esclavage, les Indiens, majoritaires, côtoient les Africains et Chinois. Dans leurs bagages des plantes et des plants, une aubaine pour cette terre généreuse, un enrichissement inestimable. On y délivre un passeport sanitaire, déjà ( nous sommes au 19e siècle), garant, mais pas toujours de votre état de santé. L'idée divise aujourd'hui, pourquoi ? mystère. Mélange des cultures, des cultes, des goûts et des couleurs. Les couleurs des temples tamouls, un truc de fous, avec des pigments dont l'association surprend et séduit. Celui de Saint-Pierre figure au classement des monuments préférés des Français, surprenant mais S. Berne adore la Réunion, alors...
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