Comme d'hab
Suivre les instructions des guides de voyages se révèle souvent désespérant. Il existe une conspiration inconsciente, une tromperie organisée pour nous faire converger tous en un même lieu.
Une parenthèse sur les lieux connus des seuls initiés, gardés jalousement secrets pour ne pas les livrer à la masse. L’île aux orties à Giverny, où Monet peint un tableau admiré par Proust, reste un cas d’école pour moi.
Si l'on suit la route entre Ubud et les rizières en terrasses de Tegallalang, on verra sur une dizaine de kilomètres les étales et boutiques des marchands du temple. Un bon point, pratiquement aucun produit Made in China, du local.…à répétition. De la route impossible d’apercevoir les fameuses terrasses, des bars à la queueleuleu bouchent la perspective.
Si l'on pousse vers le temple de Tirta Empui, les mêmes marchands pour le coup s'étalent aux pieds du temple dont la source réparatrice attire des milliers de gens comme à Lourdes, les miracles en moins, désespérant, pour les touristes il s'entend, ici comme ailleurs.
Scooter obligatoire, pour retrouver des sensations de sa jeunesse, pouvoir se perdre, se laisser envoûter par les volcans au loin, les rizières où l’on courbe l’échine les pieds dans la boue et le corps sous un soleil de plomb.
Il faut boire un excellent café, produit sur l’île, dans un coin paumé où l’on vous sourit sans même attendre un sourire en retour.
La déconnexion de Google Maps s’impose, au prix de quelques litres d’essence bon marché.
Pour quelques roupies de plus, l’île des dieux semble vous ouvrir les bras.
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