Putain d'orage sur une putain de route de montagne

Sidemen, un petit village dans la montagne prisé par un peintre hollandais Walter Spies, le douanier Rousseau néerlandais d'après ses compatriotes. Un endroit magnifique, fréquenté par nombre de gens tentant de retrouver montagnes, rizières, arbres, fleurs et paysans offrant une harmonie unique esquissés par le maître, nés par la volontés des dieux du coin, ce ne peut être autrement. Situé pas trop loin, 50 minutes à scooter, un village « communiste", au sens premier du terme, Tenganan. L'accès reste un peu compliqué pour les néophytes des deux roues japonais. Je ne sais si la communauté prime ici, mais le sens du commerce semble inné, si on peut vous rouler on le fait, facile tant l’état de pauvreté semble prévaloir. Pas très loin non plus de Besakih, un des temples les plus réputés de Bali. On y construit des parkings gigantesques, on rénove les échoppes sur chaque côté d’une route toute neuve, et là aussi la roublardise prévaut. Hors saison on ne voit pas l’utilité de telles infrastructures, ça gâche tout pout tout dire. La nécessité d’organiser un tant soit peu le flux des pèlerins et des touristes venus du monde entier en saison s’impose peut-être ? Faire abstraction de ses verrues de béton et d’acier deviendra un exercice nécessaire comme à Angkor. Sur les routes auxiliaires, des convois de transport de pierre de lave à la queuleuleu. L’Isuzu, dont la benne est bourrée à ras bords, peine et siffle dans les montées, chauffe ses freins heureusement refroidis par les flaques des routes inondées. Les doubler sur ces voies étroites, défoncées, tient du funambulisme ou de la maestria balinaise.

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