Quand les barrières tomberont (c'est aussi une question)

La définition du livre numérique voulue par le législateur, Lorenzo ou machin et bidule pose problème. Elle est le reflet du cloisonnement qui nous habite depuis je ne sais pas quand, je pencherai par facilité pour 1452 (à développer évidemment). La responsabilité des différentes corporations, celles d’hier comme d’aujourd’hui, n’est pas à écarter. J’ai signé la pétition initiée par A Gallimard, mais si on remplaçait « livre numérique » par « ouvrage numérique » en y associant les musiciens, les vidéastes et autres artistes je n’en serais que plus ravi. Le vers de Baudelaire « les parfums, les couleurs et les sons se répondent » nous invite à penser la culture sans barrière, sans cloison en toute liberté créatrice, et la numérisation nous y aide grandement, nous y pousse. 
Il suffit de penser au Dies irae pour voir, écouter et lire une création artistique extraordinaire. Je me répète : Littérature, arts plastiques (et ses dérivés) et musicaux, toutes les disciplines se sont nourries de ces deux mots, et connement nous en acceptons la séparation. Pensez-vous réellement que Michel-Ange en peignant la sibylle de Cum au plafond de la Sixtine n’avait pas en tête les mots et la musique d’autres artistes inspirés comme lui par l’antiquité grecque ? Ce que notre cerveau fait naturellement, associer les stimuli de nos sens, la technologie le défaisait. C’est aujourd’hui du passé ou presque. Restés prisonniers de cette conception de la création, des arts, c’est refuser à notre cerveau un nouvel espace imaginaire.

Commentaires

Articles les plus consultés