Aristote, la Poetique et moi, pardon et nous
"Ici il ne sera question que de la tragédie; et pour en donner une définition exacte, nous rassemblerons tout ce que nous en avons dit. La tragédie est l'imitation d'une action grave, entière, étendue jusqu'à un certain point, par un discours revêtu de divers agréments, accompagné dans ses diverses parties de formes dramatiques, et non par un simple récit, qui, en excitant la terreur et la pitié admet ce que ces sentiments ont de pénible. Je dis un discours revêtu de divers agréments : ces agréments sont le rythme, le chant et le vers. Je dis dans ses diverses parties, parce qu'il y a des parties ou il n'y a que le vers, et d'autres ou il y a le vers et le chant musical." Aristote
Les agréments du stagirite ont influencé les hommes de théâtre et de cinéma (tous ils ont lu et étudié à fond la Poétique). Il était "facile" pour eux d'élaborer une recette en mélangeant, avec ou sans talent c'est une autre histoire, textes (les dialogues) rythme et chants (la musique). En ajoutant les images ils font comme Sophocle qui ajouta le décors au théâtre. Avec l'opéra l'homme de musique peut lui aussi suivre les préceptes du philosophe par excellence. Pour l'homme de lettre la chose est moins aisée. Son support, le papier, est, était, nettement plus contraignant que la pellicule ou la scène. Mais aujourd'hui la donne change car "notre", je suis désolé de m'inclure, support est l'écran. Plus moderne et démocratique, une définition qui sied au papier selon les conservateurs, y a pas car celui-ci est accompagné d'une révolution technologique la numérisation. Ecrire, produire ou reproduire de la musique, filmer, photographier, tous les agréments et plus encore chers à Aristote sont facilement accessibles à l'auteur, au réalisateur devrais-je écrire. Et si Aristote n'y voit visiblement aucun inconvénient, pourquoi en verrions-nous ?
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