Quand le débat tourne court sur Aldus
Un échange qui aurait pu être fructueux sur Aldus 2006 tourne court car visiblement RV Bienvault ne m'apprécie pas. La question tourne autour de la notion de catalogue d'un éditeur, d'un libraire, et plus précisément du fond de catalogue d'I-kiosque qui a ses yeux ne vaut pas un roman de Giono. Outre le mépris pour le travail de F Douin, celui qui se voudrait l'épigone d'Aldus n'accepte pas que l'on puisse remettre en cause la mission éditoriale de ses anciens confrères (reconnaissance du ventre oblige). Pour ma part je pense que celle-ci est plus motivée par le commerce que par la culture. La vidéo sur Gilles-Cohen-Solal, le compagnon de la fille d'Ormesson éditrice de son papa, est révélatrice. L'homme en question se pâme devant les chiffres réalisé par Gallimard. Le talent d'un éditeur se juge sur sa capacité à faire d'une daube un succès. C'est la "culture" de St Germain. Quand Lorenzo Soccavo tente de faire éditer un ouvrage sur les perspectives du livrel, les refus essuyés sont motivés par ...vous devinez. Et des histoires comme celles-ci vous en connaissez tous. Celà ne veut pas dire que la culture est absente, elle est loin d'être prioritaire, c'est un fait il me semble. L'édition à compte d'auteur est un autre exemple de l'état d'esprit des éditeurs : Je ne crois pas en votre travail, mais si vous me payez pour.... j'y crois. Pitoyable.
Pour en revenir au fond de catalogue, on en parle comme un fond de tiroir, cette notion deviendra caduque d'ici peu avec la numérisation des sanctuaires du livre. L'approche quantitative de Google a celà de bon, c'est quelle se fout de Giono (que je n'ai jamais lu) comme de Jean de Paris dont je vais lire la biographie vieille de deux siècles car à l'époque on s'intéressait au peintre qui avait enseigné à Léonard l'art du pastel. Il n' ya plus de fond ni d'oubliettes, tous les auteurs peuvent ressugir à la lumière, sans distinction de talent ou de succès. D'ailleurs depuis Uderzo et son compère on sait que le talent c'est de l'argent ;-)
Quand à l'opinion de Bienvault à mon égard, il reprend en gros celle de Johny sur Antoine, on règelra ça d'homme à homme.
Commentaires
http://www.kelblog.com/2008/12/tout-envoyer-promener.html
Pour le reste, permettez que je choisisse mes amis et j'espère bien ne pas avoir à vous croiser...
Vous avez écrit un jour que j'avais la rancune tenace pour une fois vous disiez vrai. Pour ma part l'heure des débats est révolue, je vous souhaite effectivement de ne pas me croiser.