De fil en fibre
Qui a compris ce qui se joue, qui a pris la mesure du bouleversement qui pointe le bout son nez ?
Pas grand monde sur notre sol en tous cas (voir encore les papiers du NE ce jour). Et pour ma part j’avoue avoir un train de retard sur un type comme Lorenzo.
Pourtant depuis quelques semaines des signes m’interpellent, m’intriguent, me perturbent. Le Media Book de Creative en est un. Il n’existe pas encore mais de chaque côté du Pacifique visiblement la réflexion dépasse la simple mimésie du livre. S’il fallait faire un parallèle avec la peinture je dirais que nous sommes dans la période où il est d’abord demandé de copier la nature, la référence. On sait que celle-ci, sans jamais vraiment disparaître est vite dépassée par l’Idée, la Création.
Le Nook, l’Alex et d’autres livrels à venir vont vers cette voie. Celle de l’hypermédia. Cette étape n’est pas vraiment difficile à imaginer, aborder. Si elle demande des moyens supplémentaires, ils restent facilement maîtrisables : production de musique, images, vidéo.
Seulement la grande claque vient du cinéma, d’Avatar. En regardant la bande annonce, je ne sais plus si nous sommes au cinéma ou devant une console de jeu. L’écran est devenu polymorphe. La numérisation est passée par là. Ce n’est certainement pas le premier du genre, mais c’est un déclic pour moi. L’auteur, le réalisateur, l’éditeur, le scénariste, le dessinateur, le programmeur tous vont devoir revoir leur copie, la bande de Cameron l’a revue.
Exemple : Un voyage entre Romagne et Marches dresse le portrait sommaire de Leon Battista Alberti. Il se trouve que Roberto Rossellini, un grand du cinéma italien, s’est fendu d’un film sur le bonhomme (et sur Pascal aussi). Méconnu en France il me sera très facile dans six mois (avec le web via le Nook par exemple), dans un an ou deux (sur un e-reader) de coupler l’un avec l’autre, si j’en ai les droits. Je ne les ai pas ? Que cela ne tienne je crée un avatar numérique de Leon, on possède son portrait en plus, et le balade à Rimini pour qu’il nous explique comment il a conçu le Temple Malatesta. Ce n’est pas un documentaire de plus, le texte reste le fil conducteur, mais disons que le fil s’est transformé en fibre. Le bit n'est plus cloisonné et l'imagination enfermée. C’est l’auteur qui choisira son écriture, suivant sa sensibilité (des écrivains derrière la caméra ce n’est pas exceptionnelle). Dans combien de mois aurais-je cette possibilité ? C’est une question de gros sous avant tout, le problème dun éditeur/producteur d'un nouveau genre.
Pas grand monde sur notre sol en tous cas (voir encore les papiers du NE ce jour). Et pour ma part j’avoue avoir un train de retard sur un type comme Lorenzo.
Pourtant depuis quelques semaines des signes m’interpellent, m’intriguent, me perturbent. Le Media Book de Creative en est un. Il n’existe pas encore mais de chaque côté du Pacifique visiblement la réflexion dépasse la simple mimésie du livre. S’il fallait faire un parallèle avec la peinture je dirais que nous sommes dans la période où il est d’abord demandé de copier la nature, la référence. On sait que celle-ci, sans jamais vraiment disparaître est vite dépassée par l’Idée, la Création.
Le Nook, l’Alex et d’autres livrels à venir vont vers cette voie. Celle de l’hypermédia. Cette étape n’est pas vraiment difficile à imaginer, aborder. Si elle demande des moyens supplémentaires, ils restent facilement maîtrisables : production de musique, images, vidéo.
Seulement la grande claque vient du cinéma, d’Avatar. En regardant la bande annonce, je ne sais plus si nous sommes au cinéma ou devant une console de jeu. L’écran est devenu polymorphe. La numérisation est passée par là. Ce n’est certainement pas le premier du genre, mais c’est un déclic pour moi. L’auteur, le réalisateur, l’éditeur, le scénariste, le dessinateur, le programmeur tous vont devoir revoir leur copie, la bande de Cameron l’a revue.
Exemple : Un voyage entre Romagne et Marches dresse le portrait sommaire de Leon Battista Alberti. Il se trouve que Roberto Rossellini, un grand du cinéma italien, s’est fendu d’un film sur le bonhomme (et sur Pascal aussi). Méconnu en France il me sera très facile dans six mois (avec le web via le Nook par exemple), dans un an ou deux (sur un e-reader) de coupler l’un avec l’autre, si j’en ai les droits. Je ne les ai pas ? Que cela ne tienne je crée un avatar numérique de Leon, on possède son portrait en plus, et le balade à Rimini pour qu’il nous explique comment il a conçu le Temple Malatesta. Ce n’est pas un documentaire de plus, le texte reste le fil conducteur, mais disons que le fil s’est transformé en fibre. Le bit n'est plus cloisonné et l'imagination enfermée. C’est l’auteur qui choisira son écriture, suivant sa sensibilité (des écrivains derrière la caméra ce n’est pas exceptionnelle). Dans combien de mois aurais-je cette possibilité ? C’est une question de gros sous avant tout, le problème dun éditeur/producteur d'un nouveau genre.
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