Adieu libraire ?

Bernard Strainchamps sur le blog de Libé pousse un coup de gueule contre les éditeurs ayant choisis de faire disparaître les libraires. Admettons.

D'un autre côté vous avez Epagine qui tente depuis quelques années, déjà,  de convaincre les dits libraires de prendre le virage du numérique avec des outils et des conditions tarifaires identiques à celles pratiquées dans le monde papier. Résultats entre 20 et 30 enseignes jouent le jeu. C'est peu et ça ne bouge pas depuis des mois.

J'ai moi même tenté de convaincre quelques libraires de promouvoir les Guides MAF, leur  zone de chalandise étant couverte par un lieu, une œuvre, un projet  ayant trait avec Léonard. De réponse point.

Alors ? Alors tous les libraires ne sont pas B Strainchamps, le numérique ils s'en foutent, ils ont d'autres problèmes, le loyer de leur boutique notamment. Leurs ventes s'écroulent (dixit B.S). Ce n'est pas de la faute du numérique aujourd'hui. (l'auteur du blog a  lui aussi des problèmes de vente, 5 à 10 clients/jour pour pour 5 à 9 milles visites jour, un taux de conversion cata). Et ce n'est pas le numérique qui les sauvera.
Difficile de les convaincre de s'intéresser à un marché pesant  moins de 1 %.  Même si demain il ne leur reste que 85 % du marché  livres ils peuvent encore tout miser sur le papier. 

On est dans un pays ou la libre entreprise est le modèle. Les libraires sont des entrepreneurs s'ils ont envie d'aller sur le numérique ils le peuvent. 

Mais ils n'en n'ont pas envie c'est aussi simple, c'est leur droit.


Commentaires

Willy a dit…
Quand vous parlez du "virage numérique", vous faites allusion à diffuser les livres sous formes d'ebooks, pas de les vendre sur Internet, n'est ce pas ?
Car 85% des livres vendus en boutiques physiques me parait bien important considérant les géants pure players (style amazon)
Oui bien sûr. Mais surtout je ne parle que pour la France. Je ne connais pas le marché US.

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