La définition de Charlotte

Charlotte a 11 ans devant l'Ipad sa première réflexion fût : c'est un gros Iphone.

A 11 ans on pardonne cette définition d'un objet en se référant à un autre. Evidemment il faut ensuite définir ce qu'est l'Iphone et là ça devient plus dur. Alors j'ai joué le jeu j'ai essayé de définir quelques mots clés du livre numérique. je ne suis pas le premier, mais mes références sont issues de l'expérience, ça change pas mal de chose. Il y a des trous, si vous souhaitez les combler je suis preneur on ou off.

LIVRE NUMERIQUE DE A à Z

 

Année 0. 2010 année zéro du livre numérique ? Oui et non. Oui car le support tactile, couleur, multimédia et nomade offre la possibilité d’une écriture décloisonnée et d’une lecture immersive. Non car le PC supporte lui aussi ce type d’écriture, mais pèche un peu pour la lecture.

Pour le savoir un seul indicatif : le chiffre des ventes et son rapport : numérique VS papier.

Ads : Avec ou sans pub ? La pub ! Donnée, acceptée ou/et refusée, du financement du livre numérique. C’est un modèle incontournable lié à l’écran. Pour les annonceurs c’est du pain béni, vos valeurs seront liées à l’ouvrage lu…enfin peut-être. Les instituts vont se régaler. Si vous acceptez d’être exposé à un message vous payez moins cher…normalement.

Application : Chaque livre numérique est une application en puissance. Si un  auteur décide de sortir du moule des moteurs de rendu standards (Kindle, B&N, Ibook etc.), il peut proposer une nouvelle grille de lecture à condition d’en trouver le financement.

Auto-édition : Les programmes d’auto-édition,  sont nés avant la vogue du livre électronique. Ce Print-on-demand, gratuit ou pas, c’est vite transformé en read-on-demand, via le net notamment, gratuit le plus souvent. Les nouvelles offres des plateformes s’orientent vers le paiement. L’auto-édition est attirante, mais la promotion de l’écrit reste le point faible de l’auto et le point fort de l’éditeur.

 

Bit, Byte et Bezos : Une suite de 0 ou de 1 formant des lettres, des mots, des images et des sons pour un univers inexploré dont le PDG d’Amazon avec Kindle a entrevue le premier une solution intégrée : conteneur/contenu. En plus il croit à l'hypermédia.

Bibliothèque : Y trouvera-t-on des livres numériques ? C’est quand même le lieu ou la gratuité rime avec : loi respectée. Vous voulez du gratuit allez en bibliothèque. Pourquoi ne pas favoriser ce vecteur de propagation du savoir et de la culture ? 

 

Couleur : Contraire du noir et blanc. Blanc pour le fond, couleur pour le texte. Distinction par exemple entre citations et production propre à l’auteur.

Couverture : Le plus souvent elle échappe à l’auteur, et pourtant elle est censée en être le prolongement. Sa forme numérique, un générique, risque d’être sacrément éloignée de la version papier.

Contenu : C’est quand même la pierre angulaire du livre numérique. Si un jour vous vous posez la question de l’achat d’un livre électronique, vous pouvez orienter votre choix en fonction des contenus et des comportements induits.

 

Diffusion : Diffusion ou Plate-forme de diffusion. Distinguo entre la solution logicielle et l’entité de diffusion. La première est une suite de programmes informatique assurant la mise au format, le stockage, la distribution de l’ouvrage, l’encaissement et la facturation. La seconde est une entité  commerciale multipliant ou divisant les intermédiaires entre l’auteur et le lecteur.

DRM : Protection théorique du droit d’auteur et de l’éditeur sur un fichier numérique. S’il est verrouillé se pose alors le transfert de la propriété de l’ouvrage de l’éditeur au lecteur. Votre droit de jouissance est alors plutôt restreint. Faut le savoir.

 

Ecran : Gris et gris pour singer le papier, E-ink première génération, ou couleurs. Tactile ou non. Si oui avec un doigt ou un stylet. Gourmand en énergie ou pas. La technologie progresse mais l’état de l’art de la « lecture écran » chamboule celle de la lecture papier. Sa taille, à l’écran, détermine aussi l’espace d’écriture.

Ecriture : Les limites des mots et des phrases ont déjà été maintes fois soulignées (voir blog). La numérisation ouvre un espace de créativité sans précédent, le Texte 2.0 est né.

Etat de l’art : Si l’écriture est encore un espace de liberté, rien ne vous empêche de supprimer les blancs entre les mots par exemple, il faut quand même compter avec des termes barbares tel que : lisibilité, performance, ergonomie, convivialité et d’autres par moi non connu, ou à inventer. 

Editer : Editer c’est publier et publier c’est rendre public. Pourquoi a-t-on besoin d’un éditeur ? Pour vendre car tout un chacun peut rendre public son ouvrage et ce d’autant plus facilement quand numérique il est. Pour le vendre c’est une autre histoire. L’éditeur c’est donc parer d’un titre pour masquer sa réelle fonction celle d’être un marchand de papier souvent, d’idées parfois.

Epub : E pour électronique et pub pour une bonne bière, ah non dommage J. Un truc,  dont j’ai horreur, pour informaticiens anglais de préférence. Si la structure d’un livre est relativement simple, Epub pour la restituer sur votre écran s’ingénie à la compliquer.

 

Format : Règles de « grammaire », de stockage,  permettant d’afficher correctement à l’écran les éléments constituant un livre (titres, textes, images, vidéo etc.) par un moteur de rendu. Epub, PDF, Mobipocket, txt ou HTML sont des formats ouverts ou propriétaires. Normalement ce n’est pas votre problème, vous n’avez pas à choisir, mais les informaticiens ne font jamais dans le simple.

Filigrane : Outre le marquage « copyright », la couche filigrane est un outil d’illustration particulièrement bien adapté à l’écran.

 

G comme Google. Numérisation des bibliothèques, des catalogues éditeurs avec ou sans la permission des ayant droits. La planète livre vibre au moindre mouvement du géant de l’internet. Celui-ci fait voler en éclat un monde somme toute peinard depuis des siècles. C’est dans l’air du temps, ce n’est pas la première fois. Quelle sont les vraies menaces ? Le contenu n’a-t-il pas plus souffert d’être couché par écrit, d’être sous le plomb ?

 

Hypermédia : L’écriture hypermédia n’a jamais été aussi bien définie que par ce vers de Baudelaire : « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent ». Sans cette approche hypermédia le livre numérique n’est pas. Véritable fil conducteur nous sommes sous sa férule.

Homothétie : Voir définition géométrique du dictionnaire. Pour le livre il s’agit simplement, et médiocrement, d’un transfert du mode papier au mode électronique « à l’identique ».

Imagination : Le livre numérique est-il un danger pour l’imagination ? La question vaut d’être posée. Si je vous offre la tronche de la Béatrice de Dante, vous ne pouvez plus vous en faire le portrait. Soit. First : Je ne suis obligé de le faire. Deusio : si le Poète fait une référence explicite, l’imagination par lui est déjà out. Tertio : si je refuse ce type de démarche adieu les illustrations de Botticelli, Gustave Doré etc. La grille d’écriture du livre numérique reste encore à inventer. Elle se situe entre littérature et cinéma.

Immatériel : Se dit à tort d’une œuvre numérique. L'immatérialité du mot, de la phrase, du concept, est « consubstantiel » à sa création en notre cerveau, subséquemment il se matérialise (ondes ou écrits) quand il nous échappe.

Ipad : Tablette électronique tactile pour lecture d’application numérique hypermédia conçue par Apple

 

J

 

K

 

Labilité : Etat instable d'un ouvrage pouvant être, ad vitam aeternam, modifié, enrichi. Interviennent l’auteur, traducteurs, lecteurs, critiques, exégètes pour maintenir en cet état le livre numérique.

Livren : Nouveau mot pour nommer le livre numérique, l’œuvre. Celle-ci est conçue, réalisée, par un auteur et ou une équipe pluridisciplinaire (vidéastes, musiciens, illustrateurs et...)

Lecture : Des livres entiers ont été consacrés à la lecture, ce n’est pas fini, peu sont consacrés à l’écriture.

Libraire : Quand le libraire disparaîtra-t-il, s’il disparaît ?

 

Moteur de rendu : Couche logicielle affichant à l’écran l’ouvrage.

Métadonnées : Données descriptives du livre et ses satellites. Bien renseignées, on vous retrouve facilement paraît-il. Encore faut-il que l’on vous cherche ;-)

Mise en page : On aimerait nous faire croire à l’adaptabilité du moteur de rendu à tous les écrans par une fonction : le reflow.

Seulement voilà, on « écrit » pas pour un écran de 2’’ comme pour un écran de 10’’. La taille ou le type des caractères, la taille et la disposition des images, des icônes, les marges, les orphelines, le fer etc…tout change.

Musique : Trop facile, quoique. Le fichier audio  n’est pas considéré comme une illustration distractive, à l’instar d’une chanson pour un générique de fin d’un film. Il est un  prolongement, une réponse au texte, une béquille, dans l’esprit de notre  fil conducteur.

 

Notes et notes de bas de page : Les premières accompagnent la lecture elles sont du domaine réservé, mais pas forcément. Rendu public le partage des notes est un élément de l’enrichissement, de la labilité.

Pour les secondes adieu ibid (très chiant les ibid), « cf », « supra » et longues digressions sur plusieurs bas de pages. Mot en couleur et une bulle si le renvoi  est court, mot en couleur et lien hypertexte si le renvoi est long.

Numériser : Scanner, océriser (processus de reconnaissance des caractères), uploader (avitaillement de la plate-forme de diffusion), les trois fonctions de base pour rendre disponible sur des matériels électroniques un ouvrage papier. Si le deuxième item n’est pas mis en œuvre l’ouvrage sera alors en mode image (pas terrible pour la lecture et l’extraction de  passage)

 

Occasion : Un livre numérique peut-il être d’occasion. Pas simple. Les DRM et autres incompatibilités entre livrels brident cette seconde vie du livre.

Optimisé : Ecrit-on pour un support ? Oui, en partie, quand numérique natif vous êtes. La connaissance des possibilités, des ressources du support vous conduit vers des voies nouvelles.

 

Pictogramme : dessin symbolisant un auteur. L’usage du pictogramme redondant avec la couleur peut-être, permet d’alléger le texte des : il écrit, il a souligné, nous disant etc. Les dialogues seraient parfois plus clairs aussi.

Projet Gutenberg : Quel boulot, quel beau projet, peu rémunérateur pour son initiateur : Michael Hart. Sans en faire l’Alde Manuce du 20ème siècle, le monsieur mérite d’être remercié. Vous cherchez un ouvrage hors droit pour alimenter votre livren, c’est l’adresse où il faut aller en premier.

Paragone : Hiérarchisation des arts, très en vogue à la Renaissance. Lessing avec son Laocoon a paraît-il clôt le débat. L’hypermédia le rouvre.

PDF : pour Print Document Format. Il est loin le temps ou la cartouche PDF s’insérait dans une imprimante laser pour obtenir sur papier une qualité supérieur à celle affichée à l’écran. Depuis l’imprimante est larguée, PDF encapsule des vidéos, des sons etc., l’écran s’est enrichi, et devient paraît-il Portable. Eh bien ce n’est pas vrai. Le PDF  du Sony reader est réduit ; idem pour les autres livres électroniques. Passez de Windows à Mac et c’est pareil, la portabilité est limitée. Moi je préfère Print J.

Papier électronique : Papier et encre électronique, couple indissociable flanqué du père énergie. C’est le courant qui excite de petites particules prises en sandwich entre deux tranches de film plastique, si j’ai bien compris.

 

Q pour QUELLE : L’écrit, le livre source. C’est vrai pour les Evangiles, mais un jour bien avant cela  un homme, ou une femme, a gravé un signe, sur le sable ou  la pierre, une tablette. Un coup de tonnerre.

 

Réalité augmentée : Un fourre tout. Ce concept est, pour ma part, la possibilité de  prolonger la 2 D vers une fausse 3 D (la profondeur des écrans plat bof). La Rome de Gladiator ou les décors de l’Orphée de Politien par Léonard : même combat.

 

Système d’exploitation ou OS. C’est la pierre angulaire de nos petites tablettes, readers et autres livrels.

Androïd, Linux, Webos et autre Iphone OS, le pilotage de l’écran, des périphériques de communication, support des applications, tout passe par l’OS et ses sous-composants. Le meilleur reste celui développé spécifiquement pour l’objet nomade. Monotâche ou multitâche ? La lecture demande concentration,   l’hypermédia fait appel à d’autres ressources, il y a conflit.  Il serait bon de pouvoir invalider certaines fonctions pour une plongée immersive dans les mots, les sons et les couleurs sans être dérangé (e).

 

Tablette : « Et que fera le point, que fera la tablette d'écriture si là-haut, le pilier du ciel est ébranlé ? » Déjà au 10ème siècle.

Tactile : Le toucher abolit la distance, notre main va prendre possession du livren. Immersion plus intime dans l’univers créatif de l’auteur ? On verra.

Texte 2.0 : Référence un peu vague à des concepts plutôt flous. Mais un jour les choses s’éclairciront.

 

U

 

Voix : Voix off ou audio-livre restreint (c’est à dire circonscrit à certains passages), notre item s’insère dans la panoplie des éléments au service de notre fil conducteur.  

Vidéo : MP3 ou 4, AVI ou je ne sais pas quoi, la vidéo est un élément d’enrichissement intéressant, mais dangereux. Plusieurs type sont disponibles : l’interview, le documentaire, le docu-fiction, le spot de pub etc. Il est un  prolongement, une réponse au texte, une béquille, dans l’esprit de notre  fil conducteur. Si l’image devient  trop prégnante on sort du domaine du livre numérique.

 

W

 

X

 

Y

 

Zoom : changement de focal pour compenser la taille de l’écran. Eélément compensateur de la principale faiblesse du papier électronique. Mais quand pliable il sera alors comparable il sera aussi.

 

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